Inv. Scu 52
La statue repose sur la jambe gauche tandis que la jambe droite est légèrement pliée. Elle est revêtue d’un manteau (himation), noué en travers sur le buste ainsi que d’un long péplos à manches courtes.
La tête non pertinente, caractérisée par des boucles épaisses séparées en deux par une raie au milieu, date du IIème siècle apr. JC d’après les diverses comparaisons avec d’autres modèles iconographiques similaires.
Au XIXème siècle, on pensait que la tête, parée d’un double ruban, faisait partie de l’ensemble de l’œuvre, alors que déjà dans le catalogue de Stuart Jones on la croyait exécutée au IIème siècle apr. JC à partir d’un prototype réalisé entre la fin du Vème et le début du IVème siècle av-JC.
Une étroite comparaison est possible avec la statue d’une tête de femme coiffée d’un diadème présente à la Villa Albani, que l’on pense être une divinité (Aphrodite?) et qui date de l’époque antonine, tout particulièrement en raison de la réalisation des cheveux, sommairement ébauchés.
L’ovale allongé du visage encadré d’une chevelure dont les lignes descendent bas sur le front, le détail de la petite bouche, très ouverte et les oreilles presque entièrement cachées par les touffes de cheveux dont une boucle s’échappe de l’attache de la chevelure, sont analogues.
La statue, dont l’exécution est très soignée même sur le derrière, laisse penser qu’elle daterait d’avant la première moitié du Ier siècle apr. JC (0-50 apr. JC).
Les plis du manteau au relief plastique modeste mais effilés et au mouvement nerveux, ainsi que le rythme, en rien monotone, des plis de la tunique (chiton) dans la partie inférieure se rapprochent du style de l’époque Julio-claudienne.
Pie V fit don de cette sculpture (et de bien d’autres) aux Musées du Capitole.
Trouvée à Rome ?